Deux gĂ©ants ont subi un Ă©norme changement au cours de cette annĂ©e, deux magazines qui ont marquĂ© l’histoire dans diffĂ©rentes catĂ©gories, mais qui ont dĂ» changer de cap cette annĂ©e, principalement en raison d’un profil de consommateur diffĂ©rent de la nouvelle gĂ©nĂ©ration.
Internet a changĂ© des milliers de modèles commerciaux dans des secteurs extrĂŞmement divers et le papier est l’un des plus touchĂ©s. MĂŞme ainsi, les magazines ont essayĂ© de survivre avec des versions en ligne assez sophistiquĂ©es dans certains cas, bien qu’ils aient dĂ» commencer une bataille avec des concurrents qui n’existaient jamais auparavant. National Geographic, sans aller plus loin, propose des versions numĂ©riques pour mobiles qui dĂ©passent largement les fonctionnalitĂ©s de sa version papier: vidĂ©os, animations, infographies interactives… mais cela n’a pas suffi.
Il y aura un avant et un après 2015 pour les deux magazines, et ici nous expliquons pourquoi:
Playboy
C’Ă©tait une question de temps: l’Ă©rotisme photographique ne se vend pas de la mĂŞme manière qu’il est vendu lorsqu’il n’y avait pas d’internet. Playboy a annoncĂ© qu’il cesserait de publier des photos de nus fĂ©minins pour se consacrer Ă des articles, au journalisme, Ă une ligne Ă©ditoriale dans laquelle ils investissent depuis un certain temps.
Adieu les nus, et la quantité de matériel gratuit sur le Web dans cette catégorie est responsable de cette décision.
FondĂ© par Hugh Hefner en 1953, on arrĂŞtera de voir des nus sur ses pages Ă partir de mars 2016, un changement de stratĂ©gie pour tenter de montrer Ă nouveau les chiffres: le magazine a vendu près de 6 millions de numĂ©ros par mois dans les annĂ©es 70, n’atteint dĂ©sormais plus le million. .
National Geographic
Le mois dernier, la National Geographic Society a annoncé la vente de ses opérations (y compris ses chaînes de télévision) à un groupe dirigé par la 21st Century Fox, un groupe fondé par Rupert Murdoch qui paiera 725 millions de dollars pour une participation de 73% dans la nouvelle entité. Partenaires National Geographic, une organisation qui, contrairement au National Geographic classique, a des bénéfices.
National Geographic, en tant qu’entreprise Ă but non lucratif, n’aura que les 27% restants, de sorte que l’organisation fondĂ©e en 1888 disparaĂ®t pour ouvrir les portes Ă Don Dinero.
Pourtant, ils ont signalĂ© que cet accord avait augmentĂ© le financement d’un milliard de dollars, ce qui permettait d’Ă©largir les travaux dans les domaines de la science, de la recherche et de l’Ă©ducation. Le temps sera celui de nous dire si la qualitĂ© des rapports, ainsi que leur objectivitĂ©, seront affectĂ©es par cette opĂ©ration, bien qu’il n’y ait aucun moyen d’imaginer le contraire.
La raison semble Ă©vidente: ceux d’entre nous qui lisons le magazine depuis des dĂ©cennies ont entre les mains du matĂ©riel difficile Ă trouver ailleurs, des rĂ©fĂ©rences importantes et des reportages sur des lieux que nous n’aurions jamais imaginĂ© pouvoir exister. Ă€ l’ère de l’information, il n’y a pas tellement de surprise, personne n’ouvre le magazine des mĂŞmes yeux qu’il y a 20 ans, rĂ©duisant ainsi le montant des dons, des ventes et des autres revenus nĂ©cessaires pour survivre en tant qu’organisation Ă but non lucratif.
Ce ne sont que deux exemples tirĂ©s de deux grands magazines, des exemples que nos enfants Ă©tudieront Ă l’avenir.