Nous vivons Ă une Ă©poque oĂą les informations rapides des rĂ©seaux sociaux dominent le monde. Comment survivre aux blogs Ă l’ère des mĂ©dias sociaux?
Nous sommes dans une pĂ©riode difficile pour les mĂ©dias, le journalisme et l’information dĂ©veloppĂ©s. Est le moment defausses nouvelles, lesappât, publicitĂ© abusive. Le moment oĂą l’immĂ©diatetĂ© prĂ©vaut sur tout, et la quantitĂ© compte plus que la qualitĂ©.
Les blogs et les mĂ©dias numĂ©riques peinent Ă survivre dans un environnement oĂą il est de plus en plus difficile de trouver un espace. Et cela conduit Ă certaines pratiques qui ne contribuent qu’Ă la dĂ©sinformation, mais ils aident Ă gagner de l’argent pour ceux qui les emploient. La question est, comment en sommes-nous arrivĂ©s Ă cette situation? Quelles sont les solutions possibles?
Je l’ai vu sur Facebook, ou comment les mĂ©dias ont perdu leur personnalitĂ©
L’un des principaux problèmes des mĂ©dias et des blogs est que il n’a pas de personnalitĂ© propre aux yeux des lecteurs. Avant, vous arriviez gĂ©nĂ©ralement Ă une actualitĂ© ou Ă un message intĂ©ressant parce que vous vous rendiez sur le site qui vous intĂ©ressait. Maintenant, vous lisez ce que vous trouvez sur les rĂ©seaux sociaux.
Dans ce sens, Facebook est devenu une sorte de tĂ©lĂ©vision mĂ©diatique. Ă€ moins que vous ne soyez un mĂ©dia très important et très rĂ©putĂ©, personne ne dit que j’ai vu cette nouvelle sur un tel blog, mais plutĂ´t, j’ai vu cette nouvelle sur Facebook. Ainsi, mĂŞme si les rĂ©seaux gĂ©nèrent beaucoup de trafic vers des tiers, ces tiers n’ont plus d’importance.en soi. Ils ne sont qu’un grain de plus dans l’immense mer de contenu qu’est Facebook ou Twitter. Et les gens disent que je l’ai vu sur Facebook au lieu de mentionner la source, tout comme ils disent que je l’ai vu Ă la tĂ©lĂ©vision, au lieu de mentionner la chaĂ®ne.
Nous restons dans le titre
Un autre gros problème dans la production d’informations dĂ©veloppĂ©es est que nous vivons dans une sociĂ©tĂ© sur-informĂ©e. OĂą avant il y avait une nouvelle Ă la tĂ©lĂ©vision, le journal ou unalimentationRSS, il y en a dĂ©sormais 50 sur les rĂ©seaux sociaux. Et personne ne peut lire 50 fois plus de nouvelles qu’auparavant. Donc Ă la fin, nous n’avons pas pu approfondir quoi que ce soit. OĂą avant de lire un article et de bien s’informer, maintenant Nous avons lu 50 titres et avons terminĂ© avec plus de doutes que de certitudes.
De cette façon, les blogs sont devenus des producteurs de contenu que la grande majoritĂ© des gens restent Ă la surface. Et Ă leur tour, Ă la recherche d’articles en cours de lecture, ils ont fait les gros titres moins informatifs et plus sensationnels. Cela gĂ©nère un boucle de dĂ©sinformation cela ne profite ni aux mĂ©dias ni aux lecteurs.
L’ère des mĂ©dias sociaux est aussi l’âge de la post-vĂ©ritĂ©
Toute cette dĂ©sinformation a contribuĂ© Ă la vĂ©ritĂ© n’est plus importante pour beaucoup. Ă€ tel point que le dictionnaire Oxford a faitpost-vĂ©ritĂ© le mot de l’annĂ©e en 2016. Il y a toujours eu une tendance Ă rechercher des contenus liĂ©s Ă notre opinion, mais maintenant c’est devenu primordial.
L’ère des mĂ©dias sociaux est aussi l’ère de l’opinion, de la discussion et de la raison. Par consĂ©quent, ce qui est recherchĂ© dans un article, ce ne sont pas des faits vrais pour ĂŞtre mieux informĂ©s, mais tout ce qui soutient notre opinion. Ainsi, des mouvements tels que les anti-vaccins ont prolifĂ©rĂ©, et lesfausses nouvellessont devenus des protagonistes des rĂ©seaux sociaux.
Il est vrai qu’il y a maintenant au moins une certaine volontĂ© de lutter contre cela. Facebook va commencer Ă utiliser un filtre contre les fausses nouvelles face aux Ă©lections françaises, et WikipĂ©dia a interdit la mise en relation de mĂ©dias sensationnels. Mais la racine du problème est de savoir quel type de contenu a tendance Ă partager et Ă se dĂ©velopper, et que les alternatives dans la sociĂ©tĂ© d’aujourd’hui sont de fausses informations ou une censure contrĂ´lĂ©e par quelques c’est effrayant.
Les blogs Ă l’ère des rĂ©seaux sociaux et des rĂ©seaux sociaux qui sont des plateformes de blogs
Dans tout ce chaos entre informatif et dĂ©sinformatif qu’est l’Internet contemporain, il y a encore des idĂ©es qui veulent sauver le journalisme et la qualitĂ© des blogs. Mais l’argent est toujours un gros problème.
Medium est probablement le phĂ©nomène de blogging le plus intĂ©ressant de ces dernières annĂ©es. Créé par Evan Williams, ancien fondateur de Blogger et co-fondateur de Twitter (certaines plateformes d’information que cet homme connaĂ®t), il s’agit d’une tentative de survivre Ă des informations de qualitĂ©. C’est une plateforme de blogs qui fonctionne comme un rĂ©seau social. Vous suivez les gens, les gens vous suivent et le contenu vous parvientalimentationĂ partir d’un algorithme.
La chose la plus intĂ©ressante Ă propos de Medium est le fonctionnement de cet algorithme. La plateforme ne donne pas plus de pertinence au contenu avec plus de clics, mais elle s’intĂ©resse au contenu que les gens aiment le plus, dans lequel les gens passent plus de temps et qui gĂ©nère plus de conversation. Medium est un rĂ©seau très frĂ©quentĂ© et un contenu de qualitĂ© y a sa place, mais plus tĂ´t cette annĂ©e, son problème a Ă©tĂ© dĂ©couvert, ils n’ont aucun moyen de gagner assez d’argent.
Williams a dĂ» licencier un tiers de son personnel plus tĂ´t dans l’annĂ©e. Et ce n’est pas seulement que l’entreprise ne gagne pas assez d’argent, mais que les personnes qui produisent du contenu sur la plate-forme ne gagnent pas non plus l’argent dont elles ont besoin. Un modèle basĂ© sur une publicitĂ© restreinte n’Ă©tait pas et n’est pas suffisant pour la plateforme.
Solutions possibles: rechercher des followers fidèles
En 2017, ce qui est clair, c’est que les mĂ©dias ont besoin renouveler votre concentration sur les affaires. Et ce n’est pas quelque chose d’important uniquement pour les mĂ©dias eux-mĂŞmes, mais pour une sociĂ©tĂ© qui a besoin d’une meilleure information. Un espace est nĂ©cessaire pour la recherche, les opinions Ă©clairĂ©es et les informations qui donnent la prioritĂ© Ă la vĂ©racitĂ©.
Un modèle basĂ© sur la publicitĂ© et dans lequel une information de qualitĂ© peut prolifĂ©rer ne fonctionne pas pour tout le monde. Cela ne fonctionne pas pour la plupart, en fait. L’avenir passe payer Ă nouveau pour l’information, et pour ce blog, devra construire une base de lecteurs fidèles. Ils devront Ă©galement lutter contre la perte de personnalitĂ© prĂ©citĂ©e.
Également confirmé: les abonnements payants arrivent sur @Medium
Ryan Hoover (@rrhoover) 3 février 2017
Pour en revenir au cas de Medium, il semble qu’ils en soient les premiers conscients, puisqu’ils vont intĂ©grer des abonnements payants sur leur plateforme. Dernièrement, les projets de mĂ©cĂ©nat se dĂ©veloppent Ă©galement, et le succès de Patreon, une plateforme dĂ©diĂ©e, le confirme.
Le principal problème est que pour que ce type de financement fonctionne sur la plupart des blogs, il faudra un Ă©norme changement culturel. Internet nous a habituĂ©s Ă ce que l’information soit gratuite, et cela sera très difficile Ă changer. Pendant ce temps, les blogs Ă l’ère des mĂ©dias sociaux deviennent de plus en plus difficiles Ă survivre. Et la sociĂ©tĂ© est de plus en plus informĂ©e, mais en mĂŞme temps, de nombreuses personnes sont moins informĂ©es que jamais.